C'est sans prétention que je vous soumet un petit exercice toujours plaisant à exécuter. Voici donc un petit Top 10 de mes films favoris en 2010. Or, il ne faut vraiment pas le prendre au sérieux, ça va de soi. D'abord parce que je n'ai vu qu'une infime partie de ce qui a pris l'affiche cette année. Ensuite parce que les goûts murissent au fil du temps, ce qui ne manquera pas de me donner envie de changer ce Top 10 déjà dans quelques mois, peut-être moins...
Finalement, prenez le pour ce que c'est: un rapide coup d'oeil sur des films que j'apprécie. Ça ne peut que vous aider à choisir votre prochaine location vidéo, tout au pire!
PETITE NOTE: Indéniablement, l'année 2010 en est une à la gloire des Nerdz. C'est le triomphe du gars reclusé, adepte de l'ordinateur et du jeu vidéo. Vite, tous au EB Games!
Alors voilà, je me lance:
10) Red
Quand on rassemble Bruce Willis, John Malkovich, Helen Mirren et Morgan Freeman dans un film d'action sur des retraités qui bottent des derrières, on se mérite une place dans ce genre de Top 10! Le genre de cinéma qui ne se casse pas la tête, qui sait ce qu'il veut servir à son auditoire et qui s'organise pour livrer la marchandise. Simple, efficace. De l'auto-dérision de la part des acteurs, de l'humour absurde et de l'action survitaminée, comment ne pas aimer?
9) Mesrine
Un film qui est en fait scindé en deux parties, Mesrine relate la vie du criminel du même nom. La rigueur scénaristique est palpable, au point d'en faire un film qui tente peut-être trop de tout ratisser, mais des performances d'acteurs tels Gérard Depardieu, Roy Dupuis, Cécile De France et Vincent Cassel (en Jacques Mesrine) font de ce(s) film(s) un petit bijoux, un diamant bien brute! C'est dur, mais c'est prenant!
8) L'arnacoeur
Romain Duris m'a eu moi aussi, voilà mon film coup de coeur! Une recette éprouvée avec des revirements télégraphiés: c'est ce qu'il faut pour rater un film! Mais l'exécution est si réussie qu'on ne peut qu'adorer. Parfois hilarant, quelque peu mignon et très attachant, voilà un splendide film américain. Non, pardon, français...
7) Les 7 Jours Du Talion
Podz passe du petit au grand écran de brillante façon. Sa signature s'y transpose à merveille, l'intensité de ses histoires s'en voyant décuplée. Ici, on vient chercher nos tripes (littéralement) pendant près de deux heures, à sec, sans musique. C'est lourd, c'est froid, c'est même glacial, et c'est exactement le traitement qu'il faut pour aborder convenablement le livre de Patrick Sénécal. Un film inconfortable et brillant à la fois. Du grand cinéma... qu'on ne veut voir qu'une seule fois!
6) 10 et demi
Un deuxième film de Podz dans la même année, et encore une réussite à mes yeux. Toujours aussi froid mais s'attaquant cette fois à un débat davantage psychologique, Dix et demi vient encore nous saisir à la gorge sans jamais vraiment nous lâcher. Et pour un second film d'affilé, Claude Legault excelle dans l'oeil de Podz.
5) Inception (Origine)
Voilà un film aux nombreuses qualités: interprétation, musique, ambiance, effets visuels et évidemment, scénario. Mais ce qui m'impressionne le plus demeure qu'un tel film ait pu exister. Comment un studio américain comme Warner peut-il dire oui à une telle idée de film? Certes, les vedettes à l'écran et le génie derrière la caméra aident, mais malgré tout, je n'arrive pas à croire que quelqu'un ait pu accepter d'embarquer dans une aventure aussi innovatrice, tordue et audacieuse. Le résultat n'en est que plus impressionnant.
4) Incendies
Le film québécois ayant fait le plus jaser de l'année n'est pas une simple comédie (enfin). Et j'adore les simples comédies, comprenez-moi bien. Mais je suis fier que ce film soit d'ici, et surtout qu'il connaisse le succès chez lui malgré son intelligence et son ton dur à avaler. Ce genre de popularité est un honneur rarement connu par d'autres grands de cette catégorie (Robert Lepage, pour n'en nommer qu'un). Le dernier long-métrage de Denis Villeneuve en est un encore une fois très lourd (2010 n'aura pas été reposante pour les cinéphiles québécois), très posé et tout en nuances. Une oeuvre marquante d'un réalisateur qui accumule les exploits. Chapeau également à Wajdi Mouawad, un autre petit génie...
3) Le Petit Nicolas
Encore un film français dans mon palmarès! Et quel bonheur que ce Petit Nicolas, tout droit tiré de l'imaginaire de René Goscinny. Un look BD, un humour bon-enfant, un montage du tonnerre, des personnages caricaturaux et des comédiens parfaitement choisis font de cette petite comédie un film fort original qui ferait rire n'importe qui ayant déjà été un enfant.
2) Scott Pilgrim vs The World (Scott Pilgrim vs Le Monde)
Scott Pilgrim est aux films d'ados ce que La Matrice a été aux films d'action. Révolutionnaire. Or, contrairement à la trilogie des Matrix, les défauts sont nombreux ici. Mais l'audace affichée par Scott Pilgrim vs The World en fait un film marquant: c'est le croisement entre le jeu vidéo et le cinéma. C'est l'ultime cinéma de la référence, de l'auto-dérision, de la reprise, du clin d'oeil et du post-modernisme. Un film bien de sa génération, qui ne peut plaire qu'à un très mince public, mais qui le marquera au fer rouge.
1) The Social Network (Le Réseau Social)
David Fincher est un mathématicien sur pellicule. Il calcule tout et effectue de grandes opérations à variables multiples, film après film. Cette fois, il s'est payé un petit problème facile à résoudre. Résultat: il l'accomplit à la perfection. Un cinéaste ultra-brillant qui fait un film ultra-facile, ça donne un film qui réussit à merveille ce qu'il voulait faire. Et c'est un peu l'histoire que raconte The Social Network aussi, d'ailleurs. Un gars brillant qui réussi une révolution sans même se forcer. Le tout sous une facture bien à point, avec des performances d'acteurs renversantes et des dialogues savoureux (chapeau au scénariste d'ailleurs). Et comment ne pas aimer un film qui se termine avec une chanson des Beatles?