L'air Bête Montréalais

Une personne seule ne peut se sentir plus seule que lorsqu'elle est dans une foule. C'est inévitable.

À ce titre, les montréalais doivent majoritairement êtres troublés: grande ville populeuse, grand centre-ville, nombreux quartiers rassembleurs, etc. Les occasions d'être seul sont nombreuses. Ce phénomène doit expliquer quelque chose que j'appelle très simplement "l'air bête montréalais".

L'air bête montréalais peut surgir sans prévenir, mais il ne surprend plus personne car il est omniprésent (imaginez qu'on lâche des tigres dans la ville. Après une semaine on s'y fait). L'air bête montréalais est si répendu qu'on le retrouve partout, en plusieurs personnes, dans plusieurs endroits. Il peut être chez le commis de bibliothèque, le concierge du bloc appartement, le vendeur de billets de métro, le collègue de travail.

Il n'y a pas d'heure, d'occasion ou de moment idéal pour voir surgir l'air bête montréalais: il frappe en toutes circonstances, pour toutes raisons valables, mais surtout non-valables. Il faut aussi noter que l'air bête montréalais est apparue sans raison explicable, et ne peut être enrayé que d'une façon.

Il faut être de bonne humeur.